Le 1er janvier 1853 …
… s’ouvrait à La Roche sur Yon , au lieu-dit “‘La Dalle de la Grimaudière”, l’Asile départemental d’aliénés de la Vendée.
La construction neuve, au Chef-lieu du Département, a été préférée à la rénovation de l’ancien hospice de Fontenay le Comte, excentré et insalubre.
Le préfet de l’époque a convaincu le Conseil Général de faire ce choix, pour l’application de la loi fondatrice du 30 juin 1838 sur la protection des aliénés, au nom des “prescriptions de la science et de l’humanité.”
Pour être protégé, l’aliéné doit être isolé. L’asile d’aliénés, entouré de murs, est donc construit à l’extérieur de la ville. La Direction de l’établissement est confiée à un médecin-directeur.
De 1853 jusqu’au milieu du 20ème siècle …
L’ensemble du personnel est nourri, logé dans l’hôpital, et vit 24 heures sur 24 avec les malades.
Les hommes et les femmes sont séparés respectivement dans chacune des salles symétriques, de chaque côté de l’administration (bâtiment actuel).
Dans le service des Femmes, les religieuses seront présentes jusqu’au début des années 1950.
Au début des années 1960 …
… à l’arrivée de Monsieur Georges Mazurelle, nouveau Directeur, les murs sont détruits.
Dès la première circulaire de 1960, l’hôpital psychiatrique de La Roche sur Yon se lancera en pionnier en développant dans le département des structures extériorisées.
Le développement de la sectorisation s’accompagne d’une humanisation des hôpitaux, qui se traduira, entre 1972 et 1975 par la construction de nouveaux pavillons mixtes et des blocs médicaux…
… et tout sera pensé dans un souci d’intégrer l’environnement comme élément du soin.
1972, c’est aussi la naissance officielle de la psychiatrie infanto-juvénile, avec obligation de soigner les enfants de 0 à 16 ans dans un lieu séparé des adultes.
Ce sera la création de trois services de psychiatrie infanto-juvénile, séparés par une route, pour satisfaire cette exigence réglementaire.
Le Centre de Soins pour Adolescents (12 à 18 ans) viendra compléter ce dispositif à la fin des années 1990.
Sans oublier l’ouverture du Prévent, à Longeville sur Mer, (aujourd’hui l’un des sites de la Maison d’accueil spécialisée) pour les enfants gravement déficitaires, pour qui, à l’âge adulte, une continuité de prise en charge a été réalisée, dans l’hôpital, aux Unités Bruyères-Cullère, devenus, depuis le département puis la Fédération « Mosaïque ».
En 1999, cette spécialisation conduira, à l’autre extrémité de la vie, pour les personnes âgées, à la création de la Fédération de Géronto-Psychiatrie, avec des unités de soins de Longue Durée (50 lits), puis, de Court Séjour (50 lits), et enfin l’Equipe Mobile, destinée aux professionnels des EHPAD.
En 2005, l’établissement a ouvert une Maison d’Accueil Spécialisée de 60 places, lieu de vie destiné à accueillir des résidents plus handicapés.
C’est la première tranche d’une opération comptant 100 places réalisées par redéploiement de lits de la Fédération Mosaïque.
Les 40 places demeurant à construire ont été mises en oeuvre en 2009 sur le site de Longeville sur Mer, dans le cadre du maillage territorial de l’offre de santé vendéenne auquel le Centre Hospitalier Georges Mazurelle concourt pleinement. Une extension de 20 places est envisagée.
En 2007, l’établissement fondait la Maison Départementale des Adolescents (MDA), avec un financement pluriel, et un projet de création, à terme, d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP)
Parallèlement, la modernisation des structures alternatives à l’hospitalisation, voire leur reconstruction ou la création de nouvelles unités, se poursuit : Hôpital de Jour (HJ), Centre Médico-Psychologique (CMP), Centre d’activité Thérapeutique à Temps Partiel (CATTP), Appartement thérapeutique (AT), tandis que se consolide un dispositif d’Accueil Familial Thérapeutique (AFT) pour les enfants.
L’ouverture vers l’extérieur se poursuit par le développement de partenariats :
Réseau Départemental de Santé Mentale devenu GCS en 2012, signatures de conventions avec les établissements de M.C.O. (Médecine, Chirurgie, Obstétrique), avec les établissements sociaux et médico-sociaux (EHPAD, en premier lieu), avec la Cité, enfin.
En 2011, a démarré une grande opération de reconstruction des unités de psychiatrie adulte, les réunissant en deux binômes comprenant 154 lits et 8 lits de week-end, qui s’achèvera fin 2014.
Ces réalisations architecturales, de Haute Qualité Environnementale, achevées fin 2014, favorisent aujourd’hui le travail mutualisé entre Pôles de soins (Secteurs Nord-Ouest et Sud-Ouest – Secteurs Nord-Est et Sud-Est), et offrent aux usagers un plus grand nombre de chambres individuelles, avec espace sanitaire personnel, un meilleur confort et un grand respect de l’intimité et de la dignité.
Depuis le 8 avril 2015, suite à la décision de l’Agence Régionale de Santé Pays de la Loire, de restructurer l’offre de soin en psychiatrie sur le territoire Sud-Vendée, l’autorisation d’activité de psychiatrie générale (adulte) du Centre Hospitalier de Fontenay le Comte a été transférée au Centre Hospitalier Georges Mazurelle.
D’autres dispositifs complémentaires ont été mis en place à partir de 2016,
Actuellement, plus de 85% des patients sont suivis hors hospitalisation complète.
* HJ : Hôpital de jour
CMP : Centre Médico-Psychologique
CATTP : Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel
AT : Appartement Thérapeutique
AFT : Accueil Familial Thérapeutique